Et sinon nous parfois on fait un tour en hydravion. Parfois, hein.

        Les lettres de la carte renvoient aux noms des baleines, et le chiffre devant c'est le nombre qu'elles étaient. ++ signifie plein de baleines, +++ encore plus de baleines (tellement qu'ils n'ont pas pu les compter). Par exemple cette semaine-là aux Escoumins, on a compté entre autres 30 petits rorquals, et 4 baleines bleues (les plus grosses...).

      Bien sûr on ne voit que rarement les baleines sauter et balancer leurs nageoires dans des tourbillons de bulles, comme sur les cartes postales. Ca, c'est pendant la saison des amours, qui se passe plus avant, quand elles sont encore dans les eaux tropicales. Lorsqu'elles remontent jusqu'au St Laurent, c'est la saison des naissances... La plupart du temps, elles montent à la surface pour respirer, on voit donc seulement une partie de leur dos qui fend l'eau, avec un petit aileron ou une bosse blanche (pour le béluga). L'avantage avec le kayak, c'est qu'on ne les dérange pas, et qu'elles peuvent venir assez près pour que l'on soit vraiment impressionné, nous les petites choses humaines à l'avant de notre embarcation de plastique orange.

         Les baleines sont les vaches-à-lait de Tadoussac, comme le reconnaissent les habitants, et l'on fait un max d'argent sur leur dos bien sûr. Zodiacs, bateaux de croisières, produits dérivés en masse, tête de baleines en carton, peluche ou chocolats en veux-tu en voilà, tout est mis en place pour attirer le touriste, et ce au risque de tuer la poule aux oeufs d'or : pollution sonore, chimique, pêche, etc etc. Bref, comme partout ailleurs où les hommes mettent leur nez (et leurs gaz), les baleines souffrent de leur succès, et la plupart sont en péril. Le centre du CIMM a parallèlement été mis en place pour limiter les dégâts en informant le public et en menant des études sur les baleines.

       Donc, samedi, direction la mer, pour tenter d'approcher les mastodontes. On enfile nos combinaisons, nos bonnets, polaires, chaussettes, chaussons, jupettes (de kayak, hein !) et après de brèves instructions, on file se mettre à l'eau. Dieu merci, ce sont des kayaks doubles, ceux de devant (les plus chanceux – heu, légers), peuvent faire semblant de ramer fort tandis que celui de derrière (un barbu, en général) dirige l'embarcation. Trois kayaks seulement + une guide, on est en comité réduit. C'est l'hiver en plein mois d'août sur l'eau !

Devant toutes ces émotions, assis dans notre kayak, nous buvons une tisane inuit, que notre guide avait emmenée dans un thermos. Quel portrait décalé nous formons, au milieu de la mer dans la nuit noire, tout emmitouflés dans nos polaires, une tasse brûlante à la main, entouré de dizaines de baleines. Mince, alors !

        Nous sommes rentrés complètement enchantés de cette balade. Tellement enchantés... qu'on a remis le couvert une semaine après à... 5h du matin, pour le lever du soleil. Eh oui ! On avait hâte de retourner dans nos combi mouillées ! C'est sûr qu'à cette heure très matinale, il n'y avait pas grand monde : le guide n'avait que nous deux à supporter – dont Mallo qui poussait des cris à chaque vaguelette, persuadée d'y voir un aileron. C'est vraiment le moment pour croiser les baleines. Elles sont encore pépères et en bonnes dispositions pour faire, elles aussi, un bon petit déj à volonté. De la côte, on les voyait de très près, alors en kayak...

       Un rorqual est venu pointer son nez au milieu des marsouins, alors on l'a suivi quasiment deux heures. En fait les baleines respirent 4-5 fois avant de sonder, il suffit d'attendre et miracle, elle apparaît juste sous ta pagaie (ou presque, on voudrait pas se faire renverser non plus). On a eu de la chance, ce rorqual tournait en rond, il avait trouvé un bon petit coin, alors on a attendu sagement. On le voyait vraiment sortir tout entier à la surface de l'eau, la gueule ouverte au krill, et de toute sa longueur - pour un petit rorqual, c'est quand même... gros. Et tout à coup, juste sous nos yeux, il s'est retourné sur le dos pour manger à l'envers (oui, ça paraît bizarre dit comme ça, mais ça se fait). Incroyable ! On était dans une carte postale ! Même le guide était épaté – dès qu'on a mis pied à terre, il a couru tout raconter à ses autres copains guides. Petits chanceux ! On était super contents. Ca valait vraiment le coup de se lever ! En plus pagayer dans les vagues au soleil levant, c'est vraiment chouette.

Bien sûr on n'emmène pas nos appareils avec nous sur les kayaks. Mais pour que vous ne soyez pas déçus, on a quand même pris en photo une baleine à bosse :

    Ok sans rigoler, ce matin nous nous sommes levés un peu plus tôt pour prendre des photos de la côte, juste à côté de l'auberge. La qualité est ce qu'elle est, mais ça vous donnera une – toute petite – idée. Sinon notre guide avait un petit appareil étanche, il nous a envoyé quelques prises !

         Ca y est ! On est à l'auberge de jeunesse de Tadoussac ! Après des semaines et des semaines de harcèlement, nous avons fini par trouver place dans le staff de l'Eau Berge. On y était resté 4-5 jours l'an dernier lors de notre voyage en octobre, et on avait vraiment apprécié l'ambiance, à la fois festive et familiale. Tadoussac est très animé et situé en bord de « mer » (le fleuve du St Laurent, qui subit les marées) - une vraie petite station balnéaire, la manière idéale de finir nos vacances en beauté ! Beaucoup de touristes passent par là, puisque c'est l'un des meilleurs endroits pour voir les baleines... On était donc super contents d'avoir enfin été acceptés, après avoir été plusieurs fois refoulés au téléphone.

        Alors, une fois sur place, le contrat est de 4h de travail, contre dodo en tente, repas le soir et petit déj-crèpes-à-volonté le matin. La chose à noter, c'est qu'il ne s'agit pas d'un « coup de main » que donne les bénévoles, mais qu'ils sont le petit moteur qui fait tourner l'auberge. En effet, malgré leurs 70 lits et leurs 30 places de camping toujours complets depuis notre arrivée, l'auberge n'emploie officiellement qu'une seule femme de chambre, et absolument aucune femme de ménage... incroyable ! C'est complètement fantastique. C'est-à-dire que nous sommes chargés de laver chaque jour la grande salle d'accueil, les toilettes, les douches hommes et femmes, de faire le service du repas du soir, et le nettoyage de la cuisine le soir à 11h. Ouch ! Tout ça en 4h, les deux autres bénévoles s'occupant du reste (salle de concert, chambres, préparation des repas, etc). On a eu l'idée de se mettre tous en grève une ou deux journées, pour rigoler un bon coup. Mais comme les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, on a juste fait une sieste.

      En fait le problème majeur étant : gros manque de bras d'autres bénévoles + petite désorganisation (en refusant la demande de nouveaux bénévoles à l'accueil). Heureusement ! Heureusement, il y a eu réunion de mise au point entre tous les employés de l'auberge jeudi dernier, tout le monde a parlé calmement, et comme l'équipe est finalement très gentille et compréhensive, on a eu des lancés de fleurs sur notre efficacité à passer la serpillère, et dès le lendemain, de nouveaux bénévoles pour nous aider. Youpi ! A nous la belle vie et les après-midi tranquilles ! Donc au final on a pu s'organiser comme ça : matin : bourrage de crèpes au sirop d'érable ; puis frottage, récurage, jet d'eau, aspirateur, etchétéra étchétéra (c'est comme ça qu'ils disent ici) ; 13h : finito ! Aux autres de jouer ! Au programme : plage abandonnée, coquillages et cétacés, ou le lac, juste de l'autre côté de la route, ou encore le centre d'interprétation des mammifères marins. On s'est fait de super copains, un groupe de clients de l'auberge légèrement handicapés, qui se sont révélés être des pros de la pétanque. Tous les soirs, c'est concert à l'auberge, et il y a souvent de très bons groupes. Max s'entraîne fort au lancer de fers (à cheval), et fait pousser sa moustache pour ressembler à un vrai cowboy. Mallo porte des robes hippie et crie YIHAA! au son du banjo. Et hier soir... sortie kayak de mer au milieu des baleines, de nuit ! La meilleure expérience de tout notre séjour !! On vous raconte tout ça dans notre prochain post...

       A la ferme des Folies Maraîchères, c'est comme une grande famille ! On vous présente rapidement ci-dessous la maison, les enfants, Guillaume le papa dans sa cuisine, Joanne la maman dans la chambre froide en train de se demander que faire de tous ces haricots ramassés... Puis le travail dans les champs, le ramassage, désherbage, les animaux à nourrir, etc. On a vraiment passé un super séjour, et rencontré des gens très sympathiques ! Bonne visite à vous !

Cliquez une seule fois sur la galerie pour faire apparaître les photos...

Un petit message, ça fait longtemps que l'on n'a rien posté !

Nous voici rendus depuis deux semaines aux « Folies maraîchères »... La ferme est tenue par un jeune couple, Joanne et Guillaume, qui ont trois enfants de un, deux et cinq ans, de vraies chenilles qui en font voir de toutes les couleurs à leurs parents. Nous y faisons du wwoofing, c'est à dire que comme à Matapédia, nous donnons un coup de main en échange du gîte et du couvert. Nous faisons partie intégrante de la famille, nous prenons tous les repas ensemble, et participons à la vie de la maison.

Beaucoup de personnes passent par là, des voisins qui viennent aider, des gens qui travaillent un peu en échange de légumes, des amis, d'anciens wwoofeurs, des stagiaires... On est souvent une dizaine autour de la table ! Ici à la ferme on mange végétarien, ça veut dire que Mallorie est obligée de manger des légumes et des sandwichs végélox. Les repas sont franchement délicieux, Guillaume cuisine comme un chef !

On dort dans un tipi à côté des chèvres et des poules, et surtout du coq qui chante le matin, mais heureusement, Dieu a inventé les boules Quiès. C'est une ferme 100% bio, ils ont donc que des vieilles casseroles et une connexion internet full bas débit : pas de photos cette fois-ci, on vous les postera dès que possible ! Chaque semaine, nous préparons 40 paniers de légumes pour des familles qui ont payé en début de saison : c'est comme le système AMAP en France, cela permet à l'agriculteur d'avoir un revenu fixe sur l'année, et au consommateur d'avoir un bon panier diversifié chaque semaine, à prix plus bas que sur un marché.

Les journées en ce moment se résument pour nous en un seul mot d'ordre : HARICOT. Jaunes, verts, fins, à pois, mange-tout, on ramasse tout, et tout a repoussé en masse deux jours après ! Certains jours on fait des pauses : on ramasse les betteraves, oignons, fenouil, ou on fait un peu de désherbage. Ca se passe vraiment super bien et ça donne à Max des idées à creuser (à la pelle)...

On part dans une semaine pour  l'autre côté du fleuve à Tadoussac, là ou les baleines sont reines ! Si tout se passe bien, nous serons bénévoles à l'auberge de jeunesse !

Pour notre dernière semaine à Matapédia, voici la petite épicerie rouge et bleu de Chez Casimir en images...

Dimanche dernier nous étions envoyés spéciaux dans... un camp de bûcherons. Ok on n'a pas croisé beaucoup de M. Biscotto en chemise à carreaux - le site est plus un ensemble de gîtes et de restaurants pour les touristes -, mais on était quand même bien perdus au fond de la forêt. Nous avons tenu quelques heures un stand pour Chez Casimir, à essayer de vendre des bonbons à l'érable aux petites mamies du coin... C'était bien rigolo, et les gens étaient enchantés de discuter avec des jeunes Français. Maxime, d'une popularité sans égale, a même été confondu avec "un type qui passe à la tévé... ". Tabarouette ! On a pu faire un peu de pub pour Chez Casimir, et profiter du bavardage des "artistes" locaux des autres stands (peintures sur cailloux,  cartes postales en tricot et autres délicieuseries artisanales - plus un vendeur de saucisses d'agneau).

Sinon nous restons sur le village de Matapédia. Parfois nous allons avec Mélanie à Campbellton, la ville voisine, située non plus au Québec mais au New Brunswick. Une ville où le saumon est le plus gros du monde... la preuve en photo !

Après St Charles, nous sommes descendus jusqu'à Matapédia, un village de 500 habitants fondé par des Irlandais, situé au bord de la rivière... Matapédia (qui vient d'un mot micmac signifiant "confluant"). Très prisé des pêcheurs de saumon, le village est tout mignonnet, coincé entre les montagnes boisées - il y a même un "petit Chamonix" !

Ce qui est vraiment chouette ici, c'est que l'on a l'impression d'être toujours au temps des pionniers : les paysages sont imposants et la nature encore intacte, avec ses fleuves sans berges et ses immenses forêts (90% du territoire quand même !). A côté de cela, les différentes colonisations ont fait leur chemin - les communes anglophones, les villages d'Acadiens (= les francophones), et les réserves autochtones ( = des Amérindiens), se côtoient plus ou moins. De l'autre côté du pont de Matapédia par exemple, on parle anglais et l'on vit avec une heure de décalage horaire. Ou encore pour aller au village voisin, on traverse la réserve des Indiens Micmac. On sent confusément que les batailles et luttes de territoires ne sont pas bien loin dans l'histoire, que les chicaneries existent toujours et que plein de difficultés restent encore à régler.

Chez Casimir...

Nous, nous sommes "Helper" dans le café Chez Casimir, qui fait aussi épicerie. Attention ! Ce n'est pas un commerce comme un autre ! On y vend ici uniquement des produits bio et/ou locaux. Ce que produisent les agriculteurs, fermiers, ou même artistes du coin, on est sûr de le retrouver chez Casimir... L'avantage que l'on a, en échange d'un coup de main, c'est que l'on est logés, mais surtout nourris... à nous les bons produits du terroir ! Le midi on s'assoit en terrasse, et on choisit à la carte... Mélanie, qui s'occupe de tout quand son copain Jérôme n'est pas là, combine tous les jours de délicieux menus. Nous l'aidons en matinée à cuisiner les soupes et paninis, puis, s'il y a du monde en boutique, à servir, faire la caisse ou de l'entretien. Depuis cette année, ils font aussi chambre d'hôte, nous faisons donc un peu de ménage les week-ends.

Mélanie est extrêmement gentille, elle fait vraiment tout pour nous faire plaisir et nous mettre à l'aise. Les fins d'après-midi se résument du coup à plage, kayak en rivière, balade jusqu'au belvédère ou tournoi de foot au village. La plupart du temps Mélanie est talonnée par sa petite fille de 3 ans, Flavie, une coquinette toute blonde et toute frisée. Le soir, nous partons à des fêtes de village tester la bière locale (Le Naufrageur, servi en bouteille de... 2,87L), et écouter un concert de son cheum Jérôme, qui joue dans un groupe québécois (et travaille en semaine dans une ferme de fraises).

En bref, encore une expérience épatante, on est vraiment super contents d'être là pour trois semaines !

On a quitté le Ricaneux ! Dernières photos...

Après cinq semaines à la ferme, on est carrément passés semi-pro !

Petite visite de la ferme... En route !

Courbatures et surtout piqûres ont été le prix du succès. Les mouches à chevreuil, moustiques à foison et autres bidules piquantes sont devenus les ennemis à abattre. Pour lutter, nous étions certes armés de pioches et de pelles, mais pour plus d'efficacité, nous avons enfilés filets de moustiquaires et pulls à manches longues, malgré la chaleur. Rien n'a été laissé au hasard. Photo d'un rebelle-type, modèle du reste de la troupe :

Arme secrète : éviter les douches pour sécréter des fluides corporels essentiels à la défense.

Photo contre-exemple (a souhaité conserver l'anonymat) : 

A vouloir faire l'intéressante avec ses bras nus ("j'ai trop chauuud!"), cette élève qui n'écoute rien s'était lavé les cheveux la veille et avait même mis de l'après-shampoing, alors que le Guide express de l'anti-bestioles-qui-piquent avait été formel : les mouches noires raffolent du cuir chevelu, surtout quand ça sent bon le savon... idem, manger des bananes provoque une odeur très attirante.

Il faut dire que les mouches à chevreuil sont vraiment agressives, suivies de près par leurs valets les moustiques : leur morsure laisse de larges marques dures et gonflées. Rien à voir avec nos moucherons malingres français. Bref, la bataille est sans merci, bien pire que les 1/8 de finale de la Coupe du Monde. Score du jour : 3-0 pour les mouches, 1-0 pour le bourdon même pas mort après que Mallo ait posé le genou dessus. On attend la revanche !

A la fin de notre journée de travail, vers 14h30-15h (on préfère se lever tôt avant que le soleil ne tape trop), on se baigne à la piscine avec les enfants de Nathalie, et l'on cuisine notre pain de seigle !

Les week-ends, c'est vélo bien sûr, dans les villages voisins aux noms angéliques : St Vallier, St Michel, St Charles.... Samedi dernier, nous étions ainsi à St Charles pour la course de canard (en plastique). 

Après avoir revendu vélos, casque rose, livres en trop, manteaux d'hiver ; après avoir pique-niqué, barbequiouté, bu nos verres d'adieu, et finalement dit au revoir à nos colocs, à Emily, aux chats, à Muffin et Gertrude (notre géranium)... nous avons remis les sacs sur le dos : en route en direction de Québec ! Nous étions un peu tristes de quitter Montréal - nous nous y sommes bien attachés.

Mais le moins que l'on puisse dire est que tout le monde est vraiment très gentil et chaleureux ici, à la ferme ! 

Nathalie, qui en est la responsable, est venue nous chercher à Québec sous la fumée (les feux de forêt ont enfumé toute la région, se ressentant même jusqu'à Boston...). De là, nous sommes partis à St Charles-de-Bellechasse, à 30mn de la ville de Québec. Nathalie gère avec son père sa ferme de fabrication d'alcools de fruits rouges. Elle possède une bonne cinquantaine d'hectares de terrain, dont 6 sont exploités pour les plantations. Le reste est une grande forêt d'érables, qu'elle laisse à son voisin en échange de sirop qu'il aura produit. Nous dormons au milieu de cette forêt, à 1km de la ferme, dans une vraie cabane en bois jouxtant l'ancienne érablière... THE Canadian dream : sans eau ni électricité, mais avec le charme rustique de la cabane, la chaleur du poêle et le calme rassérénant de la forêt... ah oui, et avec la "bécosse" à côté, le cabanon des toilettes. Julien, le mari de Nathalie, nous a dit avoir aperçu un ourson qui rodait dans les parages... pour le moment, seules moufettes et lucioles nous ont présenté leurs bons voeux de voisinage. La journée, moustiques et mouches à chevreuil nous adorent, et nous tentons en vain de mettre un terme à ces relations... douloureuses.

Pour les détails du lavage et du ravitaillement, on a une douche rien que pour nous chez Nathalie et l'on dispose d'une cuisine à la ferme. On nous prête aussi un pick up et des vtt pour aller se balader dans le coin ou faire nos courses en ville.

Pour ce qui est du travail, malgré les inquiétudes de Mallo qui est plutôt du genre Snoopy - la bêche à l'envers -, la première semaine a été plutôt tranquille : ce n'est pas encore la saison de la cueillette, alors nous faisons plus de l'entretien : élagage des sentiers, ramassage du vieux bois, plantation d'arbres et balade en tracteur. Comme il a beaucoup plu cette semaine, nous sommes souvent restés à l'intérieur, à remplir les bouteilles, emballer, étiqueter, et bien sûr, goûter les différentes recettes de crème de framboise ! Seul vendredi a été assez physique et nous a annoncé la couleur des prochaines semaines : le désherbage d'un champ entier de casseille (un fruit mélange de cassis et de... groseille, la "casseille" donc) - enfin, "d'un champ entier", plus exactement d'une rangée et demie seulement en 5h de travail sous le soleil.... il va falloir prendre le rythme !

Attention attention !

Nous changeons d'adresse... Nous sommes maintenant à la ferme, pour tout le mois de juin ! Envoyez-nous vos nombreuses lettres et cartes postales à :

Ferme Le ricaneux

5540, rang Sud-Est
Saint-Charles-de-Bellechasse
(Québec) G0R 2T0